dimanche 4 décembre 2011

Ils prénomment leur enfant Daemon : Mais laissons-les faire !

« C'est en toute bonne foi que le 3 novembre dernier, Blandine et Lionel Défontaine, de Busigny, ont prénommé leur nouveau-né, Daemon.
Sans songer une seconde que ce patronyme que leur a inspiré une série télévisée, soit la traduction latine de « démon ».
Depuis, ils ont découvert, à leurs dépens, que des restrictions existent dans l'attribution des prénoms lorsque celui choisi est jugé « contraire à l'intérêt de l'enfant ».
Malgré tout, le 15 décembre, au tribunal de Cambrai, les jeunes parents ont l'intention de défendre leur choix » ... voilà donc l'histoire tel que la relate La Voix du Nord... dans son édition du jeudi 1er décembre.
Que faire avec ce genre de parents ? Essayer de les résonner ? Noooon, vu les différentes déclarations dont ils nous ont gratifiés dans la presse, peine perdue. On ne peut pas aller à l'encontre de plusieurs décennies de lavages de cerveaux télévisuels.
Merci M6, merci TF1, merci la TNT. Ces gens là ont tout compris.
Démonstration :
1 - On donne de la merde à bouffer aux gens en « Prime Time »
2- Petit à petit, insidieusement, ils s'y habituent, finissent par devenir accros, et en redemandent.
3 - Ils régurgitent tout ce merdier dans leur petit cerveau atrophié et on obtient l'histoire sus-mentionnée au début de l'article.
4 - Ça fait un peu de buzz (dieu que je déteste ce mot)
5 - Ça passe dans la presse locale, puis nationale, et enfin au journaux télévisés de TF1 et M6.
6 - Au bout de quelques mois, ils finiront par être recyclés dans « Confessions intimes », « C'est ma vie » ou « Vis ma vie de Cassos »
CQFD ! La boucle est bouclée.
C'est tout bénèf : la merde alimente la merde, qui réalimente tout le bordel.
Et vous, vous voudriez stopper le cercle vertueux de la machine à caca télévisuelle? Vous ne croyez pas qu'on est assez empêtré dans la crise comme ça ?
Rendez-vous compte : en éclairant de la sorte le commun des mortels, vous feriez chuter les audiences du 20h30 de nos plus grandes chaînes (qui a dit chiennes ?).
La baisse des rentrées publicitaires qui en découlerait provoquerait un effondrement du cours des actions de ces deux piliers de l'audio-visuel.
Les réactions en cascade seraient catastrophiques :
arrêt du financement cinématographique = fermeture des salles de cinéma = faillite des fabricants de pop-corn et autres sucreries = perte de 50% de chiffre d'affaire des dentistes ... j’arrête là, vous voyez le tableau, vous avez compris l'effet boule de neige.
Au bout de quelques années la paupérisation de la population serait telle que tout référence à la culture aurait disparu de notre civilisation.
Et oui, vous venez de comprendre : il faut que nous gardions un quota de cons dans la société pour qu'une minorité puisse continuer à profiter des musées, du cinéma, de la littérature (le premier qui cite Marc Levy ou Guillaume Musso se prend un coup de pelle à neige en travers de la gueule). C'est systémique !
Et puis, il y a un avantage certain à laisser les parents donner des noms à la con à leur progéniture, souvent très (trop) nombreuse d'ailleurs dans ces milieux-là.
Je m'explique. Vous allez normalement vite saisir  (dans le cas contraire, il a y de fortes chances que vous vous appeliez Brandon ou Jennifer).
Nous avons longtemps cru, et la littérature SF l'a souvent exposé, que dans un futur plus ou moins proche, des systèmes de sélection seraient mis en place, permettant à la caste des riches-intelligents -oisifs de ne plus côtoyer la caste des pauvres-stupides-travailleurs. A notre naissance, nous serons tous sectionnés par notre ADN et par divers tests de QI.
Des marqueurs génétiques seront introduits en nous, permettant à la caste dirigeante de nous piloter tout au long de notre existence ...
Bref, relisez K. Dick, Huxley et revisionnez une nouvelle fois Bienvenue à Gattaca, si comme moi vous êtes trop  impatients.


Et bien messieurs dames, ce jour béni est arrivé !

Qui aurait cru que cela arriverait aussi tôt ?

Le prénom est devenu ce marqueur génétique tant redouté (ou attendu).
Et plus le milieu de départ est aride culturellement, plus plus le prénom est merdique.
On a les références qu'on mérite !

Le monde merveilleux de la résilience fera que les Brian, Dylan, Jennifer, Cassie, Enzo, Mattéo, Liloo et Cindy qui s'en sortiront n'en seront que plus forts, et intégreront à leur tour la caste supérieure, emplis d'une éternelle gratitude envers leurs si prévenants parents.

Tout s'explique donc, car le système est déjà en place, et son bras armé se nomme télévision.

« Big Brother is (already) watching you ».

C'était Pierre-Édouard de la Villardière, en direct de Neuilly, à vous les studios.

samedi 3 décembre 2011

Exclusif : L'amour est aveugle spécial politique

L'amour est aveugle dit le dicton... Pour vérifier ou infirmer cet adage populaire, c'est dans une chambre noire que nos six présidentiables, divisés en 2 groupes, les « petits » candidats et les « gros» candidats, ont 3 jours pour faire connaissance.
Privés de la vue, ils vont devoir développer leurs autres sens pour se découvrir et se séduire.
En participant à cette expérience hors du commun, ils sont loin d'imaginer ce qu'ils vont vivre et jusqu'où cette aventure sensorielle va les mener.
Tous ont voulu répondre à cette même question : « Puis-je être aimé pour ce que je suis vraiment ? », « Puis-je aimer l'autre sans tenir compte de son physique ? »
A la fin de l'expérience, les couples qui se seront formés dans le noir se rencontreront enfin en plein jour. Leur amour résistera-t-il au choc ? Seront-ils déçus ou au contraire conquis par leur partenaire ? Mais l'amour né dans le noir a-t-il une chance de survivre au grand jour ?
La première rencontre arrive. Les présentations se font, les appréhensions disparaissent.
Nos six participants font connaissance dans l’obscurité.

À l’issue du premier rendez-vous collectif, Jean-Luc est le seul des « petits » prétendant a être vraiment emballé par l'expérience.
« Putain, c’est chaud, chaud bouillant, et dès le début », analyse-t-il à chaud, visiblement troublé par François H.

Du côté des « gros », le bilan est mitigé. François H. hésite. Entre François B. et Jean-Luc, son cœur balance.
Par contre, Éva fait l'unanimité contre elle. Un « Glaçon » lance Nicolas, ce qui est n’est pas sans faire rire Marine à gorge déployée, elle, la blonde incendiaire. Cette dernière pense pouvoir se « faire n'importe lequel dans un débat TV. C'est où ils veulent, quand ils veulent ! »

À l’autre bout de la maison, les « petits » ont l’occasion d’avoir des indices sur leurs colocataires. Ils découvrent des objets laissés en évidence.
La Rolex de Nicolas laisse François B. dubitatif, tandis que le Flanby laissé par François H. trouble en un peu plus Jean-Luc. Il se sent de plus en plus attiré par François. « Un sacré gourmand » lâche-t-il dans un éclat de rire malicieux.
Éva ne dit toujours rien. Elle s'attendait à trouver un composteur ou des toilettes sèches. Rien de tout ça.
Pour finir, la tenue de Marine, complet noir, chemisier noir et bottes noires, a laissé nos 3 compagnons de marbre.

Les « gros » découvrent à leur tour les indices laissés par les « petits ».
Jean-Luc « doit surement être ouvrier, ou un truc comme ça » d’après Francois H., au vu de sa faucille et de son marteau. Nicolas remarque que personne n'a de Rolex, encore moins de Ray-Ban, dans quel monde est-il tombé ?
Marine elle, n’aperçoit pas de drapeau Bleu-Blanc-Rouge, pas de pétition contre les minarets, rien d’intéressant.


De son côté, François H. confirme son coup de cœur pour Jean-Luc et François B. Il demande à les rencontrer à nouveau. Il ressort de son entrevue encore plus troublé qu'en y rentrant. Il aime les mains caleuses et la gouaille de Jean-Luc, mais le côté mesuré et ouvert de François B. le séduit.

Nicolas demande un peu d'intimité avec François B. lui aussi, « au cas où » mais le rendez-vous tourne court, pas assez Bling-Bling.

La fin de la première partie de l’émission arrive, et pour Éva, Marine, Nicolas et François B. le jeu est terminé.

François H. décide lui de tenter le tout pour le tout avec Jean-Luc.

Mais les alliances nées dans le noir ont-elles une chance de survivre au grand jour ?

Le moment crucial arrive. La lumière se fait sur nos candidats. Ils s'observent, se scrutent attentivement.
François sourit, Jean-Luc se lèche les babines.

François attend Jean-Luc sur le perron, sur de son potentiel de séduction. Mais ce dernier décide de finalement de quitter l'aventure seul.
« Pas assez rouge » avoue-t-il finalement devant la caméra.

Et vous, qu'auriez-vous fait ?
Auriez-vous réagi autrement ?
Auriez-vous pu passer outre les apparences ?

Produit par Endemol
Présenté par Arnaud Lemaire

mardi 29 novembre 2011

Mon Dieu !!!! La gauche veut abandonner notre droit de veto à l'ONU ... les chiens sont lâchés !


Je rebondis tardivement sur le post La gauche veut abandonner notre droit de veto à l'ONU, Hollande refuse et les réactions qu'il a suscitées.

Petit rappel des faits : François "Magic" Bayrou, pour faire parler un peu de lui, une fois n'est pas coutume, a révélé au monde entier ébahit
que l'accord PS-EELV prévoyait une série de propositions pour réformer le mode de représentation du conseil de sécurité de l'ONU, et
l'abandon, à terme, du droit de veto de la France à ce même conseil.
Ceci passerait bien évidemment par une profonde restructuration de cette assemblée :
- transformation du siégé de la France en siège européen
- suppression du droit de veto des cinq nations permanentes
- meilleure représentativité des pays du sud
- renforcement du rôle des ONG

Tout ça ne pouvait venir que d'EELV, ces salauds droit de l'hommistes, représentés par une femme par dessus le marché, et à peine française !

Il n'en fallait pas plus pour exciter toute la webosphère branche-canal-historique-tendance-Zemmourienne.

"Mais ma bonne dame, que faite vous de la grandeur passée de la France ?
Qu'est-ce qu'elle y connait, hein, la scandinave ?
Elle veut brader la France je vous dit !
Enlève ton masque, Mata Hari, espionne, collabo.
Après le nucléaire, filière excellence, tu veux massacrer la France devant le concert des nations !"

Et oui ma Norvégienne préférée, c'est que nous l'avons gagné de haute lutte ce droit de véto. Tu n'imagines pas toi, venue de ton lointain Fjord.
Nous avons du perdre une guerre, collaborer avec l'Allemagne Nazie, nous faire sauver à la fois par les USA, l'Angleterre et l'URSS pour en arriver là !
Nous avons subi toutes les humiliations pour l'obtenir ce droit de véto, nous serons donc capables de toutes les bassesses pour le garder !

Et bien moi de cette France, comme Éva, comme bon nombre de mes concitoyens, je n'en veux plus.
Je veux qu'elle change, je veux qu'elle reprenne pied dans l'histoire.
Quelle soit à nouveau en avance et pas en retard de plusieurs années comme pendant le printemps arabe.
Je rêve qu'elle soit à nouveau maitresse de son destin, qu'elle redevienne la porte-parole des nations.
Marre de cette France qui se conjugue au passé antérieur !
Laissons la France être le porte voix des nations non représentées. C'est le seul chemin possible pour
redevenir audible au plan international, et enfin redorer notre blason.

Combien de temps croyez vous qu'il sera tenable que cinq pays décident pour le reste du monde ?
Et en quoi la France serait-elle plus légitime à cette place que le Brésil ou l'Inde ?

Ah Éva, ma S..... magnifique, celle qui cristallise l'opinion à chaque sortie médiatique, celle qui choque le bourgeois de province avec tes idées altermondialistes !
Heureusement que tu es là mon Éva, seule une étrangère pouvait autant aimer la France !

ps : En tout cas, les François, vous m'avez définitivement convaincu, je ne voterai ni PS ni Modem au premier tour en 2012.

dimanche 27 novembre 2011

Hervé Morin : «Des idées neuves pour changer la france»


«Contre vent et marée» semble être le leitmotiv de nos petits candidats ces jours-ci.
Quand je parle des nos petits candidats, je qualifie bien évidemment nos potentiels élus en terme de puissance électorale.
Avec des sondages stagnants entre 0 et 1%, je suis quasiment sûr que si j'avais un tas de potes haut placés pour me refiler leur signature, j'arriverai moi aussi à me hisser à ce niveau Annapurnesque. En même temps, l'Annapurna est le premier sommet de plus de 8 000 mètres à avoir été gravi, et ce dés la première tentative, et par une expédition française en plus de ça. Faudra que je pense à lui en parler, ça devrait surement le conforter dans son choix.
A noter tout de même que c'est le 8 000 mètres le plus dangereux de la chaîne himalayenne, avec un taux de mortalité très élevé : un mort pour deux ascensions réussies. Fait gaffe mon Hervé, reste très proche de ton matériel, y'en a quelques uns qui vont sûrement avoir envie de saboter tes mousquetons ou ton harnais, un peu comme tu l'as fait en 2007 avec ton ancien ami François Bayrou.
Je te rappelle les faits, au cas où : au soir premier tour de la présidentielle, François a raté le coche et avec 18,57%, et s'enferme dans son rôle de meneur de la troisième voie. Mais toi, opposé à une stratégie d'enfermement, tu appelles à voter pour Nicolas Sarkozy, entrainant au passage une hémorragie au sein des députés centristes.
Cruel rappel. Et oui, toi aussi tu es un traite.
Comment veux-tu nous faire croire que tu puisses aller jusqu'au bout ?
Aprés avoir balancé sur M6 les lieux communs qui te servent de propositions de campagne :
  • 37 heures de travail hebdomadaires (Pourquoi pas, fallait faire original entre les 35h du PS et le retour au 39h de l'UMP)
  • Sanctionner les entreprises qui ne respectent pas l'égalité salariale (Bonne idée, mais alors étendons le principe aux inégalités jeunes/vieux, blancs/basanés ...)
  • Fournir des moyens de contraception aux mineures dès 16 ans (Seule vraie bonne idée, Royal avait eu la même en 2007)
tu rappelles immédiatement que «le centre est [pour toi] naturellement à droite», que Francois Bayrou n'a pas été un bon ministre de l'éducation - ce qui ne t'as pas empêché d'être son porte parole en 2002, et son principal soutien en 2007- et que tu comptes déjà négocier ton ralliement au second tour.

Affligeant ! Af-fli-geant !

Et dire que tu as placé ta candidature sous le signe de la «vérité, de la modernité, du progrès et de l'égalité».

Le retour raté du jour : Zemmour et Naulleau


 
Beaucoup de Buzz ces jours-ci autour du retour possible de Zemmour et Naulleau sur une chaine de grande écoute.
En effet, les déclarations de Nicolas de Tavernost ont mis le feu sur la toile : "Eric Naulleau et Eric Zemmour présentent un magazine politique sur Paris Première et nous envisageons une exposition plus large, sur M6, compte tenu de la réussite de ce magazine."
S'emballer point trop ne faut, car quelques heures plus tard, la baudruche se dégonflait comme un tir de Gignac sur la transversale : "Nicolas de Tavernost a annoncé une exposition plus large de l'émission, mais pas sur M6. En fait, depuis 15 jours, leur émission est rediffusée en clair le samedi à 19 heures" ...
T'as raison Nicolas, faut ménager le suspens, ils valent de l'or tes poulains.
Leur magazine rassemble entre 120 000 et 250 000 téléspectateurs (pour la première) soit 2% de part d'audience. Pas mal pour une programmation les vendredis soirs en deuxième partie de soirée sur une chaîne payante de la TNT, d'autant qu'en face nous avons "L'amour est aveugle dans le prés" ou quelque chose dans le genre, bref une émission au contenu éditorial et intellectuel soutenu ...
Dans la mesure où M6 est la maison mère de Paris Première, et que nous aborderons bientôt une année d'élection présidentielle, il ne serait pas étonnant qu'ils connaissent un retour fracassant le samedi soir à 22h30 !
Tout ça ne serait pas trop galant envers mes deux nouvelles snipeuses psychopathes préférées que j'aime : Natacha et Audrey.
Autant je trouvais réjouissant, voire jubilatoire de suivre sur France2 mes deux compères en train de défourailler à tout va sur les chanteurs à minettes, les pseudos intellectuels (droite et gauche dans le même panier), et les écrivains autoproclamés du PAF, autant je trouve jouissif, limite orgasmique, d'entendre Polony et Pulvar sonner l'hallali sur le pauvre people en manque d'audience.
Je m'imagine souvent à la place du pauvre invité.
Bing, estocade de Natacha. Je commence à saigner du nez. L'odeur de l'hémoglobine réveille Audrey, souvent plus longue à la détente. Telle le requin tigre, elle flaire la moindre trace de peur dans l'océan à 1km à la ronde. Elle me chope la jambe entre ses mâchoires acérées, et m'entraine dans les hauts fonds, c'est la fin, et même si elle ne m’achève pas d'une dernière remarque assassine, je suis déjà mort, noyé ...
Le pire est que venant de ces deux drôles de dames, le supplice pourrait devenir assez agréable. La blonde et la brune, méchant flic et mauvais flic - dans ce duo, pas de gentil flic - le charme et l'intelligence. On ne voit rien venir ! Avec les deux trublions, au moins on avait l'habitue, on savait à quoi s'attendre. Surtout avec Zemmour et ses petits yeux de hyène vicieuse. Nounours Naulleau avait lui la vanne vacharde, celle qu'on balance après avoir fait croire qu'on aime bien le film ou le bouquin. Le baiser mortel du dragon !
Entendre, et surtout voir Audrey et Natacha m'insulter devant des millions de téléspectateurs me provoquerait surement une érection. Tout du moins une demi-molle.
"Oh oui Audrey, fesse moi avec une pelle, enfonce tes stilettos noirs dans ma poitrine pendant que Natacha travaille mes tétons avec un pince chauffée à blanc !"
Du travail de Serbe à la grande époque moi j'vous dit. Et tout ça avec notre consentement ...
Tout ca pour dire que j'attends avec impatience le retour de Zemmour et Nalleau en face d'Audrey et Natasha : CA VA SAIGNER !!!!
Ps : surtout merci à vous quatre d'être de mauvaise foi, têtus, vicieux, souvent bileux, parfois ronchons, mais tout le temps justes et intelligents.
C'est très bien, rien n'est pire que servir la soupe à un invité.
Pour ça, y'a Drucker et Denisot.

vendredi 25 novembre 2011

L'interview virtuelle du jour : Francois Bayrou

Ça y est, cette nuit, j'ai réalisé ma première interview virtuelle.
Pour mon plus grand bonheur, le psychopathe de l'élection de 2007, celui qui n'a jamais voulu monter voir Ségo dans ses appartement, préférant rester dans sa voiture à téléphoner, le merveilleux François Bayrou, a bien voulu être le parrain de cette nouvelle émission.

Je vous relate les faits, tels que je les ai vécus avec mon nouvel ami.

- Donc François, ça y est, à 60 ans, fin du suspens, tu te déclares enfin candidat pour la présidentielle de mai prochain ?

- Oui comme je l'ai confirmé hier au journal de TF1, je propose ma candidature à l'élection présidentielle de 2012

- Cela me rappelle un autre "oui", celui de François Mitterrand en 1988.

- Je suis flatté.

- Mais tu le mérites. Tu annonces également que tu officialisera la chose au cours de la semaine du 5 décembre. Je te conseille de retenir la date du 6 décembre, jour de la saint Nicolas et de la distribution des cadeaux aux enfants, ce serait un si beau présent que tu nous ferais.

- Effectivement, je l'envisage.

- Formidable. Et en quoi , François, la candidature du président du Modem - 18,57 % des voix en 2005 je le rappelle pour nos téléspectateur - peut-elle avoir un impact sur la paysage politique actuel ?

- Les français, dans leur grande majorité, sont plus inquiets qu'ils ne l'étaient il y a cinq ans. Les problèmes mis en avant par le gouvernement actuel, comme la sécurité, l'immigration ou la santé économique du pays n'ont pas été traités. Il faut absolument que le pays reparte sur des bases nouvelles et il est impossible que l'on continue comme cela pendant cinq ans.
Si vous prenez la situation du pays, aucun des chapitres qui préoccupent les Français n'a connu d'amélioration pendant cette mandature.

- François chéri, tu as déjà été candidat en 2002 et 2007.
Au premier essai, tu as recueilli 6,84 % des voix.
Au deuxième, tu as créé la surprise en réalisant le score record de 18,57 %, te propulsant par la même occasion au rang de "troisième homme".
Question, n'as-tu pas peur de valider l'adage qui veut que jamais deux sans trois ?

- Non, et j'en fais la promesse solennelle devant les français, je serai le candidat qui fera mentir les proverbes ! Et pour employer une parabole venue de l'ovalie chère à mon Béarn natal, le troisième essai sera transformé.

- Je suis conquis mon François. En 2007, tu as été courtisé par la droite comme par la gauche. L'écologuie avait été quelque peu délaissée avec la crise qui nous frappe, mais les incidents de Fukushima vont probablement peser lors du choix du bulletin de vote au premier tour. Comment te situes-tu par rapport à cette mouvance écolo-bobo ?

- Je continue à être le candidat de l'indépendance et de l'alternative. Quand je vois la tournure que prennent les échanges entre les candidats du PS et d'EELV, je me dis que ce grand désordre ne présage de rien de bon pour le pays.

- Je t’aime François. Tu es formidable.

- Je sais

- Estimes-tu comme bon nombre d'analystes politiques que tu chasses sur les terres de François Hollande, terres laissées libres par le retrait incompréhensible de mon ami Dominique ?

- Non, certainement pas. Je juge insoutenable économiquement le programme socialiste.
On ne pourra pas assumer la création de 300000 emplois jeunes sur les fonds publics, on ne créera pas 60000 à 70000 postes d'enseignants, on ne fera pas une allocation générale d'autonomie pour les étudiants,
on ne reviendra pas à la retraite à 60 ans. Tout cela ne se fera pas.

- Calme toi mon François, nous savons pertinemment que le PS va une fois de plus rater le rendez-vous avec l’élection reine. Ce n'est qu'un parti à vocation locale.

- Effectivement, et nous voyons que François Hollande commence à avoir du mal parce qu'il n'est plus jugé en comparaison avec ses rivaux du PS mais en lui-même.

- Comme tu es clair-voyant.

- C'est effectivement un trait qui me caractérise. N'oubliez pas que je suis le seul candidat en 2007 à avoir imposé l’idée de la réduction des déficits public.

- Je me souviens mon François, j'ai même longtemps milité pour que tu obtiennes le prix Nobel d'économie 2008.

- Peu me chaut ce genre de fanfaronnades !

- Bien évidemment. Peux-tu nous livrer les points sur lesquels tu comptes mettre le paquet pour rependre une expression de djeuns ?

- J'aime les djeuns, et ils seront une de mes priorités. Et ces priorités pour sortir la France de la crise seront au nombres de deux : produire en France et rendre à notre pays la meilleure éducation au monde. C'est une guerre que nous avons à livrer. L'enjeu, c'est notre liberté, notre dignité, et que vaille la peine la vie de nos enfants.

-  C'est beau, on croirait du Céline.

Alors que les nuages sur lesquels nous conversions viennent d’atterrir, de jeunes biches s’approchent pour lécher les mains du leader centriste.
Il impose sa loi à la nature, son charisme contraignant le règne animal à la soumission.

Jean-Louis Borloo, touché par la grâce divine, se range derrière le héraut centriste. Guitare à la main, il se joint à nous. il entonne sur l'air de "Hey Jude", une ode à son nouveau mentor :

"Bayrou, don't make it bad.
Take a sad song and make it better.
Remember to let her into your heart,
Then you can start to make it better."

Marielle de Sarnez, Jean Arthuis et Jean Lassalle, qui nous guettaient dans la clairière toute proche, reprennent le final :
"Na na na nananana, nannana, Bayrou ..."

C'est magnifique ...

Hé !
Hé ho, Francois !
Reveilles
toi François, hou hou !
Réveilles toi ... Tu t'es encore endormi devant Envoyé Spécial !
Allez zou, va au lit ...

jeudi 24 novembre 2011

La psychopathe du jour : Eva Joly

Je t'ai entendue hier matin sur RTL ma belle Eva. Ma belle Eva Joly, tueuse en série d'hommes de pouvoir, psychorigide, femme politique préférée des Bobos de province, pantalons de velours et collier de barbe apparents pour les hommes, poils sous les bras façon Nature et découverte pour les dames.
Tu étais en train d'être passée à la question par Jean-Michel Aphathie - le Torquemada des ondes FM - sur ton halluuuuuuucinant « coup de colère » contre le PS et ta mise en retrait de plusieurs jours de tes mandants d’EELV.
Je t'ai plainte, et je t'ai admirée. Prise d'une bouffée délirante de surestimation de toi, tu as refusé pendant tout l'interview de dire si appelleras ou non à voter pour le Flanby Royal au second tour de la présidentielle.
Blamm ! La sanction tombe, vers 9h30. Twitter m'a tuer. Yannick Jadot, qui était jusque là ton porte-parole dévoué, démissionne de la manière la plus laconique qui soit : « En désaccord avec la nouvelle ligne politique d’Eva Joly, j’ai décidé de démissionner de ma fonction de porte-parole ».
Dany le rouge Cohn-Bendit, une heure plus tard, t'achève, toi son ancienne Pouliche  : « Pour l’instant, Eva Joly fait les mauvais choix politiques. Qu’elle veuille marquer la différence entre les écologistes et le PS, c’est normal, mais il faut faire la différence entre concurrents et adversaires, qui sont les candidats de droite et d’extrême droite ». Et oui Eva, faut savoir faire la différence entre les vilains, les méchants et les très très méchants vilains.
Ça a continué comme ça toute la matinée. Ne craque pas Eva, ne craque pas !
Noël Mamère enchaine : « si Eva Joly ne dit pas maintenant qu’elle soutiendra François Hollande au second tour, elle fera campagne sans moi ». Fait gaffe à Noël Eva, il y a dix ans, Lipietz s'est fait dézinguer pour moins que ça.
Mais elle tient bon mon Éva, elle est fière, elle ne cédera pas !
C'est Fukushima chez les verts. Je les imagine hurler et courir dans tous les sens, déployant l’énergie de dix EPR pour trouver des solutions, colmater les brèches, récupérer des appuis chez leur amis rue de Solférino. Car c'est bien de ça qu'il s'agit ma blonde venue du froid, de soutien politique. Ils doivent faire une gueule de mouettes mazoutée tes copains, car si tu continues ton petit jeu du ni ou ni non, l’accord électoral avec le PS est à la poubelle, et pas la jaune, celle qu'on recycle, la verte, celle qui pue. Bye bye, circonscriptions, députés, mairies. Ton amie Cécile, probable future députée de Paris a du sauter dans le premier 4x4 diesel qui passait là pour te trouver, te torturer, te disperser façon puzzle. T'es conne aussi, c'est énooorme la puissance électorale des verts, 1.5% aux élections de 2007, ça force le respect.
Et tu as craqué ma scandinave préférée : 11 h, la dépêche de l'AFP tombe « Dans mon esprit il n’y a jamais eu de doute sur le fait que j’appellerai à voter pour François Hollande s’il est en tête de la gauche au premier tour ».
Je suis déçu déçu déçu. Mortifié. Ils t'ont eu, tu es rentrée dans le rang.

Épilogue ...
Twitter m'a tuer 2 le Retour : Dominique Voynet te donne un coup de main, entre blondes ça se fait : « Avec des amis comme Jadot et Cohn-Bendit, Eva Joly n’a pas besoin d’ennemis ».
Ma pauvre Éva, si tu as le soutien de Dominique, c'est que ce n'est pour toi plus qu'une question de semaines.

Heureusement, qu'il me reste toi, Jean-Luc, mon tueur en série de socialistes préféré.