Ça y est, cette nuit, j'ai réalisé ma première interview virtuelle.
Pour mon plus grand bonheur, le psychopathe de l'élection de 2007, celui
qui n'a jamais voulu monter voir Ségo dans ses appartement, préférant
rester dans sa voiture à téléphoner, le merveilleux François Bayrou, a
bien voulu être le parrain de cette nouvelle émission.
Je vous relate les faits, tels que je les ai vécus avec mon nouvel ami.
- Donc François, ça y est, à 60 ans, fin du suspens, tu te déclares enfin candidat pour la présidentielle de mai prochain ?
- Oui comme je l'ai confirmé hier au journal de TF1, je propose ma candidature à l'élection présidentielle de 2012
- Cela me rappelle un autre "oui", celui de François Mitterrand en 1988.
- Je suis flatté.
- Mais tu le mérites. Tu annonces également que tu officialisera la
chose au cours de la semaine du 5 décembre. Je te conseille de retenir
la date du 6 décembre, jour de la saint Nicolas et de la distribution
des cadeaux aux enfants, ce serait un si beau présent que tu nous
ferais.
- Effectivement, je l'envisage.
- Formidable.
Et en quoi , François, la candidature du président du Modem - 18,57 %
des voix en 2005 je le rappelle pour nos téléspectateur - peut-elle
avoir un impact sur la paysage politique actuel ?
- Les
français, dans leur grande majorité, sont plus inquiets qu'ils ne
l'étaient il y a cinq ans. Les problèmes mis en avant par le
gouvernement actuel, comme la sécurité, l'immigration ou la santé
économique du pays n'ont pas été traités. Il faut absolument que le
pays reparte sur des bases nouvelles et il est impossible que l'on
continue comme cela pendant cinq ans.
Si vous prenez la situation du
pays, aucun des chapitres qui préoccupent les Français n'a connu
d'amélioration pendant cette mandature.
- François chéri, tu as déjà été candidat en 2002 et 2007.
Au premier essai, tu as recueilli 6,84 % des voix.
Au deuxième, tu as créé la surprise en réalisant le score record de
18,57 %, te propulsant par la même occasion au rang de "troisième
homme".
Question, n'as-tu pas peur de valider l'adage qui veut que jamais deux sans trois ?
- Non, et j'en fais la promesse solennelle devant les français, je
serai le candidat qui fera mentir les proverbes ! Et pour employer une
parabole venue de l'ovalie chère à mon Béarn natal, le troisième essai
sera transformé.
- Je suis conquis mon François. En 2007, tu as
été courtisé par la droite comme par la gauche. L'écologuie avait été
quelque peu délaissée avec la crise qui nous frappe, mais les incidents
de Fukushima vont probablement peser lors du choix du bulletin de vote
au premier tour. Comment te situes-tu par rapport à cette mouvance
écolo-bobo ?
- Je continue à être le candidat de l'indépendance
et de l'alternative. Quand je vois la tournure que prennent les
échanges entre les candidats du PS et d'EELV, je me dis que ce grand
désordre ne présage de rien de bon pour le pays.
- Je t’aime François. Tu es formidable.
- Je sais
- Estimes-tu comme bon nombre d'analystes politiques que tu chasses sur
les terres de François Hollande, terres laissées libres par le retrait
incompréhensible de mon ami Dominique ?
- Non, certainement pas. Je juge insoutenable économiquement le programme socialiste.
On ne pourra pas assumer la création de 300000 emplois jeunes sur les
fonds publics, on ne créera pas 60000 à 70000 postes d'enseignants, on
ne fera pas une allocation générale d'autonomie pour les étudiants,
on ne reviendra pas à la retraite à 60 ans. Tout cela ne se fera pas.
- Calme toi mon François, nous savons pertinemment que le PS va une
fois de plus rater le rendez-vous avec l’élection reine. Ce n'est qu'un
parti à vocation locale.
- Effectivement, et nous voyons que
François Hollande commence à avoir du mal parce qu'il n'est plus jugé
en comparaison avec ses rivaux du PS mais en lui-même.
- Comme tu es clair-voyant.
- C'est effectivement un trait qui me caractérise. N'oubliez pas que je
suis le seul candidat en 2007 à avoir imposé l’idée de la réduction
des déficits public.
- Je me souviens mon François, j'ai même longtemps milité pour que tu obtiennes le prix Nobel d'économie 2008.
- Peu me chaut ce genre de fanfaronnades !
- Bien évidemment. Peux-tu nous livrer les points sur lesquels tu
comptes mettre le paquet pour rependre une expression de djeuns ?
- J'aime les djeuns, et ils seront une de mes priorités. Et ces
priorités pour sortir la France de la crise seront au nombres de deux :
produire en France et rendre à notre pays la meilleure éducation au
monde. C'est une guerre que nous avons à livrer. L'enjeu, c'est notre
liberté, notre dignité, et que vaille la peine la vie de nos enfants.
- C'est beau, on croirait du Céline.
Alors que les nuages sur lesquels nous conversions viennent d’atterrir,
de jeunes biches s’approchent pour lécher les mains du leader
centriste.
Il impose sa loi à la nature, son charisme contraignant le règne animal à la soumission.
Jean-Louis Borloo, touché par la grâce divine, se range derrière le
héraut centriste. Guitare à la main, il se joint à nous. il entonne sur
l'air de "Hey Jude", une ode à son nouveau mentor :
"Bayrou, don't make it bad.
Take a sad song and make it better.
Remember to let her into your heart,
Then you can start to make it better."
Marielle de Sarnez, Jean Arthuis et Jean Lassalle, qui nous guettaient dans la clairière toute proche, reprennent le final :
"Na na na nananana, nannana, Bayrou ..."
C'est magnifique ...
Hé !
Hé ho, Francois !
Reveilles toi François, hou hou !
Réveilles toi ... Tu t'es encore endormi devant Envoyé Spécial !
Allez zou, va au lit ...
Hé ho, Francois !
Reveilles toi François, hou hou !
Réveilles toi ... Tu t'es encore endormi devant Envoyé Spécial !
Allez zou, va au lit ...
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