jeudi 24 novembre 2011

La psychopathe du jour : Eva Joly

Je t'ai entendue hier matin sur RTL ma belle Eva. Ma belle Eva Joly, tueuse en série d'hommes de pouvoir, psychorigide, femme politique préférée des Bobos de province, pantalons de velours et collier de barbe apparents pour les hommes, poils sous les bras façon Nature et découverte pour les dames.
Tu étais en train d'être passée à la question par Jean-Michel Aphathie - le Torquemada des ondes FM - sur ton halluuuuuuucinant « coup de colère » contre le PS et ta mise en retrait de plusieurs jours de tes mandants d’EELV.
Je t'ai plainte, et je t'ai admirée. Prise d'une bouffée délirante de surestimation de toi, tu as refusé pendant tout l'interview de dire si appelleras ou non à voter pour le Flanby Royal au second tour de la présidentielle.
Blamm ! La sanction tombe, vers 9h30. Twitter m'a tuer. Yannick Jadot, qui était jusque là ton porte-parole dévoué, démissionne de la manière la plus laconique qui soit : « En désaccord avec la nouvelle ligne politique d’Eva Joly, j’ai décidé de démissionner de ma fonction de porte-parole ».
Dany le rouge Cohn-Bendit, une heure plus tard, t'achève, toi son ancienne Pouliche  : « Pour l’instant, Eva Joly fait les mauvais choix politiques. Qu’elle veuille marquer la différence entre les écologistes et le PS, c’est normal, mais il faut faire la différence entre concurrents et adversaires, qui sont les candidats de droite et d’extrême droite ». Et oui Eva, faut savoir faire la différence entre les vilains, les méchants et les très très méchants vilains.
Ça a continué comme ça toute la matinée. Ne craque pas Eva, ne craque pas !
Noël Mamère enchaine : « si Eva Joly ne dit pas maintenant qu’elle soutiendra François Hollande au second tour, elle fera campagne sans moi ». Fait gaffe à Noël Eva, il y a dix ans, Lipietz s'est fait dézinguer pour moins que ça.
Mais elle tient bon mon Éva, elle est fière, elle ne cédera pas !
C'est Fukushima chez les verts. Je les imagine hurler et courir dans tous les sens, déployant l’énergie de dix EPR pour trouver des solutions, colmater les brèches, récupérer des appuis chez leur amis rue de Solférino. Car c'est bien de ça qu'il s'agit ma blonde venue du froid, de soutien politique. Ils doivent faire une gueule de mouettes mazoutée tes copains, car si tu continues ton petit jeu du ni ou ni non, l’accord électoral avec le PS est à la poubelle, et pas la jaune, celle qu'on recycle, la verte, celle qui pue. Bye bye, circonscriptions, députés, mairies. Ton amie Cécile, probable future députée de Paris a du sauter dans le premier 4x4 diesel qui passait là pour te trouver, te torturer, te disperser façon puzzle. T'es conne aussi, c'est énooorme la puissance électorale des verts, 1.5% aux élections de 2007, ça force le respect.
Et tu as craqué ma scandinave préférée : 11 h, la dépêche de l'AFP tombe « Dans mon esprit il n’y a jamais eu de doute sur le fait que j’appellerai à voter pour François Hollande s’il est en tête de la gauche au premier tour ».
Je suis déçu déçu déçu. Mortifié. Ils t'ont eu, tu es rentrée dans le rang.

Épilogue ...
Twitter m'a tuer 2 le Retour : Dominique Voynet te donne un coup de main, entre blondes ça se fait : « Avec des amis comme Jadot et Cohn-Bendit, Eva Joly n’a pas besoin d’ennemis ».
Ma pauvre Éva, si tu as le soutien de Dominique, c'est que ce n'est pour toi plus qu'une question de semaines.

Heureusement, qu'il me reste toi, Jean-Luc, mon tueur en série de socialistes préféré.

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