« C'est en toute bonne foi que le 3 novembre dernier, Blandine et Lionel Défontaine, de Busigny, ont prénommé leur nouveau-né, Daemon.
Sans songer une seconde que ce patronyme que leur a inspiré une série télévisée, soit la traduction latine de « démon ». Depuis, ils ont découvert, à leurs dépens, que des restrictions existent dans l'attribution des prénoms lorsque celui choisi est jugé « contraire à l'intérêt de l'enfant ».
Malgré tout, le 15 décembre, au tribunal de Cambrai, les jeunes parents ont l'intention de défendre leur choix » ... voilà donc l'histoire tel que la relate La Voix du Nord... dans son édition du jeudi 1er décembre.
Que faire avec ce genre de parents ? Essayer de les résonner ? Noooon, vu les différentes déclarations dont ils nous ont gratifiés dans la presse, peine perdue. On ne peut pas aller à l'encontre de plusieurs décennies de lavages de cerveaux télévisuels.
Merci M6, merci TF1, merci la TNT. Ces gens là ont tout compris.
Démonstration :
1 - On donne de la merde à bouffer aux gens en « Prime Time »
2- Petit à petit, insidieusement, ils s'y habituent, finissent par devenir accros, et en redemandent.
3 - Ils régurgitent tout ce merdier dans leur petit cerveau atrophié et on obtient l'histoire sus-mentionnée au début de l'article.
4 - Ça fait un peu de buzz (dieu que je déteste ce mot)
5 - Ça passe dans la presse locale, puis nationale, et enfin au journaux télévisés de TF1 et M6.
6 - Au bout de quelques mois, ils finiront par être recyclés dans « Confessions intimes », « C'est ma vie » ou « Vis ma vie de Cassos »
CQFD ! La boucle est bouclée.
C'est tout bénèf : la merde alimente la merde, qui réalimente tout le bordel.
Et vous, vous voudriez stopper le cercle vertueux de la machine à caca télévisuelle? Vous ne croyez pas qu'on est assez empêtré dans la crise comme ça ?
Rendez-vous compte : en éclairant de la sorte le commun des mortels, vous feriez chuter les audiences du 20h30 de nos plus grandes chaînes (qui a dit chiennes ?).
La baisse des rentrées publicitaires qui en découlerait provoquerait un effondrement du cours des actions de ces deux piliers de l'audio-visuel.
Les réactions en cascade seraient catastrophiques :
arrêt du financement cinématographique = fermeture des salles de cinéma = faillite des fabricants de pop-corn et autres sucreries = perte de 50% de chiffre d'affaire des dentistes ... j’arrête là, vous voyez le tableau, vous avez compris l'effet boule de neige.
Au bout de quelques années la paupérisation de la population serait telle que tout référence à la culture aurait disparu de notre civilisation.
Et oui, vous venez de comprendre : il faut que nous gardions un quota de cons dans la société pour qu'une minorité puisse continuer à profiter des musées, du cinéma, de la littérature (le premier qui cite Marc Levy ou Guillaume Musso se prend un coup de pelle à neige en travers de la gueule). C'est systémique !
Et puis, il y a un avantage certain à laisser les parents donner des noms à la con à leur progéniture, souvent très (trop) nombreuse d'ailleurs dans ces milieux-là.
Je m'explique. Vous allez normalement vite saisir (dans le cas contraire, il a y de fortes chances que vous vous appeliez Brandon ou Jennifer).
Nous avons longtemps cru, et la littérature SF l'a souvent exposé, que dans un futur plus ou moins proche, des systèmes de sélection seraient mis en place, permettant à la caste des riches-intelligents -oisifs de ne plus côtoyer la caste des pauvres-stupides-travailleurs. A notre naissance, nous serons tous sectionnés par notre ADN et par divers tests de QI.
Des marqueurs génétiques seront introduits en nous, permettant à la caste dirigeante de nous piloter tout au long de notre existence ...
Bref, relisez K. Dick, Huxley et revisionnez une nouvelle fois Bienvenue à Gattaca, si comme moi vous êtes trop impatients.
Des marqueurs génétiques seront introduits en nous, permettant à la caste dirigeante de nous piloter tout au long de notre existence ...
Bref, relisez K. Dick, Huxley et revisionnez une nouvelle fois Bienvenue à Gattaca, si comme moi vous êtes trop impatients.
Et bien messieurs dames, ce jour béni est arrivé !
Qui aurait cru que cela arriverait aussi tôt ?
Le prénom est devenu ce marqueur génétique tant redouté (ou attendu).
Et plus le milieu de départ est aride culturellement, plus plus le prénom est merdique.
On a les références qu'on mérite !
Le monde merveilleux de la résilience fera que les Brian, Dylan, Jennifer, Cassie, Enzo, Mattéo, Liloo et Cindy qui s'en sortiront n'en seront que plus forts, et intégreront à leur tour la caste supérieure, emplis d'une éternelle gratitude envers leurs si prévenants parents.
Tout s'explique donc, car le système est déjà en place, et son bras armé se nomme télévision.
« Big Brother is (already) watching you ».
C'était Pierre-Édouard de la Villardière, en direct de Neuilly, à vous les studios.